Les erreurs courantes à éviter avec les directives anticipées
Les directives anticipées sont un document essentiel lorsque vous souhaitez garantir que vos volontés et vos dernières libertés soient respectées. Cependant, leur rédaction peut être complexe, et il est fréquent de commettre des erreurs qui peuvent compromettre leur respect et leur efficacité.
Quelles sont les erreurs courantes dans les directives anticipées ?
1. Oublier de désigner une personne de confiance
Une erreur courante est de ne pas désigner une personne de confiance. Cette personne joue un rôle crucial, car elle est censée veiller au respect de vos directives en cas de perte de capacité à exprimer vos volontés.
Sans une personne de confiance désignée, qui pourra prendre la parole en votre nom le cas échéant, vos directives peuvent être mal interprétées ou ignorées.
2. Rédiger des directives anticipées de manière trop vague
L'une des erreurs courantes est de ne pas être suffisamment précis(e) dans les directives anticipées.
Des expressions vagues comme "je veux mourir dans la dignité" peuvent prêter à des interprétations diverses.
Il est important de décrire précisément les traitements que vous souhaitez, acceptez ou refusez.
3. Négliger de mettre à jour ses directives anticipées
Les directives anticipées doivent être actualisées régulièrement. Les situations médicales et les opinions personnelles peuvent évoluer avec le temps.
Ne pas mettre à jour vos directives peut mener à des décisions médicales qui ne correspondent plus à vos volontés actuelles.
Quels sont les types d'erreurs à éviter ?
Les erreurs de formulation
Les erreurs de formulation sont fréquentes dans les directives anticipées. Il est essentiel d'utiliser des termes précis et compréhensibles pour éviter toute ambiguïté.
Par exemple, éviter d'utiliser des expressions techniques sans les expliquer, ou d'employer des mots qui pourraient avoir un double sens.
Les erreurs d’omission
Une autre erreur courante est d'oublier de mentionner certains aspects importants de la fin de vie, tels que les traitements spécifiques que vous refusez ou acceptez, ou encore les conditions dans lesquelles vous souhaitez que les soins palliatifs soient administrés.
Les erreurs de procédure
Certaines personnes ne savent pas qu'il existe des règles spécifiques pour rendre les directives anticipées opposables*.
Par exemple, elles doivent être datées et signées, et un exemplaire doit être remis à un professionnel de santé. L'ignorance de ces procédures peut rendre le document non-contraignant.
*Un document opposable est un document dont le contenu peut être invoqué légalement contre une personne ou une entité, c'est-à-dire qu'il a une valeur juridique contraignante pour la personne qui souhaite le mettre en application.
Les points à retenir pour éviter les erreurs courantes
Confusion sur le choix des traitements
Une erreur fréquente est de ne pas spécifier clairement les traitements que vous acceptez ou refusez.
Les directives anticipées doivent refléter vos souhaits de manière explicite pour éviter toute confusion.
Ignorer l'importance du conseil de famille
Le conseil de famille peut jouer un rôle déterminant dans l'interprétation des directives anticipées, notamment en cas de désaccord entre les proches.
Il est essentiel de discuter de vos volontés avec vos parents et autres membres de la famille pour éviter les malentendus.
Méconnaissance de vos droits
Une autre erreur courante est de ne pas être suffisamment informé(e) de vos droits en tant que patient(e).
La loi française offre un cadre juridique solide pour les directives anticipées, mais il est important de bien comprendre ces droits pour les exercer pleinement.