Faites connaissance avec Grégoire Charrassin, le designer des interfaces de Sool
L’équipe de Sool se dévoile à travers cinq questions, sur le plan personnel comme professionnel. Aujourd’hui, c’est au tour de Grégoire Charrassin, le designer des interfaces de Sool, de se prêter à l’exercice.
Quelle est ta contribution à Sool ?
J'ai conçu le site web pour qu'Ilona puisse lancer Sool exactement un an après son départ pour Saint-Jacques de Compostelle.
Maintenant que le site est en ligne, j'élabore les premières interfaces de la plateforme afin de proposer une première version aux utilisateurs courant 2025.
En quoi Sool a changé ta manière d’appréhender le deuil et la fin de vie ?
Jusqu'à présent, je ne considérais la mort que comme quelque chose de lointain, de soudain et de subi.
Grâce à Sool, les adjectifs qui me viennent pour qualifier cette période sont beaucoup moins anxiogènes et je suis en train de découvrir que préparer son départ de son vivant a de nombreux avantages.
J'encourage dors et déjà mes proches à le faire et ils me remercient tant cela les soulage !
« Si je devais partir demain, ma seule liberté serait de préserver celle des autres. »
Quelle serait ta dernière liberté ?
Si je devais partir demain, ma seule liberté serait de préserver celle des autres. M'être occupé de tout en amont pour faciliter au maximum la vie de celles et ceux qui seraient tristes de m'avoir perdu, sans leur infliger de contrainte ou d'exigence particulière.
Quel élément de Sool est le plus essentiel selon toi ?
Celle qui recueille et transmet les dernières libertés, qu'elles soient physiques, funéraires, testamentaires et numériques. J'y vois un double avantage : un départ l'esprit tranquille pour le défunt, et un accueil plus serein de cette étape difficile pour les autres.
Un contenu culturel qui évoque le deuil ou la fin de vie et qui te touche ?
La dernière lettre de Missak Manouchian, écrite à son épouse Mélinée quelques heures avant sa mort, m'a toujours beaucoup ému tant elle est emplie d'abnégation, de dignité et d'intégrité.
L'affiche rouge, poème d'hommage par Louis Aragon, est lui aussi sublime. Et que dire de l'interprétation de ce texte par Léo Ferré ou plus récemment Feu! Chatterton lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. Chaque visionnage me laisse sans voix !