Bien que profondément intime et personnelle, le deuil est une expérience universelle. Le deuil est par définition une expérience fondamentalement humaine. Même si l’expérience est partagée par tous, perdre un être cher peut être pour certains d’entre nous l’un des défis les plus difficiles de la vie.

Comprendre les différentes étapes du deuil peut aider à naviguer à travers cette période difficile, parfois transformatrice, et la plupart du temps empreinte de tabous.

Les cinq étapes du deuil d'Elisabeth Kübler-Ross

Elisabeth Kübler-Ross, une psychiatre suisse-américaine, a proposé un modèle en cinq étapes pour comprendre le processus de deuil.

Le deuil, à l’échelle individuelle, peut recouvrer une réalité et un processus de compréhension différents en fonction de l’expérience de chacun, et la structure d’Elisabeth Kübler-Ross offre un cadre d’explications supplémentaire pour comprendre les émotions et les réactions courantes que peuvent rencontrer les endeuillés.

1. Le Déni

L’étape de la sidération

‍Le déni est souvent la première réaction à la perte. Il s’agit d’un mécanisme de défense temporaire qui aide à amortir le choc de la perte de l’autre. La personne qui vit une perte peut traverser une phase où il est difficile de croire en l’événement qui est survenu, tant il semble irréel, impossible, non plausible.

Durant cette période, les spécialistes, comme la psychanalyste Marie Frédérique Bacqué (note de bas de page psychologie), recommandent d’accueillir cette sensation et de s’accorder du temps pour absorber la nouvelle de la perte d’un être cher.

2. La Colère

Incompréhension et injustice

‍Lorsque la réalité commence à s’installer, il est courant que la personne endeuillée ressente de la colère. Cette colère peut être dirigée contre soi-même, contre les autres, ou même contre le ou la défunt(e). La colère est un sentiment qui peut être la résultante de la sensation d’abandon.

Durant cette période, les spécialistes recommandent d’accueillir l’émotion et de pouvoir s’exprimer au sujet de la perte ou de laisser la colère s’exprimer. Si la personne s’en sent prête, il est recommandé de consulter un thérapeute spécialisé.

Certaines études notent également les bienfaits des thérapies par l’art ou alors la dépense physique pour surmonter cette phase de colère.

3. La Négociation

Une tentative de reprise de contrôle

‍Dans cette phase du deuil, on essaie de négocier avec soi-même ou avec une puissance estimée supérieure pour inverser la perte et créer un scénario dans lequel l’être cher est toujours là. Cela peut se manifester par des pensées du type “Si seulement...”.

Durant cette période, comme l’indique le psychiatre et spécialiste du deuil, Michel Hanus, les vivants peuvent ressentir un puissant sentiment de culpabilité.

Selon lui, “l’élaboration des sentiments de culpabilité fait partie intégrante et essentielle du travail de deuil”.

Une nouvelle fois, il est recommandé d’accueillir les émotions autant que possible, toujours avec l’aide d’un thérapeute si nécessaire.

4. La Dépression

La perte et le vide en soi

‍La dépression est une étape où l’on ressent profondément la perte de l’être cher. Elle se caractérise par une tristesse intense, un sentiment de vide et parfois un désespoir.

C’est durant cette période que les endeuillés peuvent faire l’expérience de vifs symptômes comme la modification du sommeil ou de l’appétit.

Durant cette période, il est important de chercher du soutien. Parler à un professionnel de la santé mentale peut être extrêmement bénéfique. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous en avez besoin.

5. L’Acceptation

Se reconstruire

‍L’acceptation signifie que la personne vit la perte comme un événement réel. Durant cette étape du deuil, la personne peut commencer à réorganiser sa vie et à envisager un futur en l’absence du ou de la défunt(e). Il s’agit de prendre le temps nécessaire pour reconstruire son quotidien pour trouver un nouveau sens aux actions de la vie.

Cela peut être une période propice à des changements radicaux dans la vie. Durant la période de deuil, il peut être conseillé de pouvoir trouver un espace où l’on puisse s’exprimer, auprès de ses proches ou alors dans le cadre d’un groupe de soutien.

Cultiver la pensée magique

‍Dans son livre, L’Année de la pensée magique, Joan Didion, évoque les notions de perte, de deuil et de résilience via son histoire personnelle. Le titre évoque l’espoir irrationnel que la protagoniste nourrit à l’idée que son époux revienne un jour.

Elle écrit les rituels et les routines qu’elle adopte dans une tentative de retrouver un sens de normalité, tout en confrontant la nature irrationnelle du deuil.

L’auteure montre avec douceur et finesse en quoi le deuil se vit en fonction de soi et qu’il trouve par essence une expression singulière chez chacun.

Sool vous accompagne dans votre expérience de deuil

‍Chez Sool, nous accompagnons les vivants à vivre leur deuil. Notre accompagnement est basé sur la pudeur, l’humilité et l’exemplarité.

Nous sommes aussi à votre écoute. Si vous souhaitez partager votre expérience de deuil anonymement, vous pouvez déposer vos mots en toute confiance dans un espace sécurisé et inclusif.

Racontez-nous votre rapport à la fin de vie et au deuil.